Nouvelle réglementation fiscale en Thaïlande pour 2025 : ce que vous devez savoir

Un chiffre, et tout bascule : 15 %. À partir de 2025, il n’existera plus de passe-droit pour les entreprises en Thaïlande, ni pour leurs filiales étrangères. Le gouvernement verrouille les failles : chaque société, qu’elle bénéficie ou non d’exonérations, se retrouve face à ce seuil minimal d’imposition. Les stratégies d’optimisation, parfois tolérées, prennent un sérieux coup de vieux.

Dès l’an prochain, toute personne résidant temporairement ou durablement en Thaïlande doit composer avec une règle simple : transférer ses revenus sur un compte local implique de les déclarer. Les conventions fiscales, dont celle signée avec la France, conservent leur utilité pour éviter les doubles taxations, mais elles ne dispensent pas d’accomplir les démarches sur place.

Ce qui change en 2025 pour les expatriés : panorama des nouvelles règles fiscales en Thaïlande

La donne fiscale évolue franchement pour les expatriés, Français compris, que leur vie se déroule à Bangkok ou sur les plages de Phuket. À partir de 2025, toute somme transférée sur un compte en Thaïlande durant l’exercice fiscal entre automatiquement dans l’assiette imposable. Peu importe l’origine des fonds ou la période où ils ont été gagnés : un simple virement sur le sol thaïlandais, et l’État attend sa part.

Le passage au statut de résident fiscal se joue sur quelques critères précis : plus de 180 jours sur place, ou des attaches économiques fortes dans le pays, et la bascule s’opère. Ensuite, il faut déclarer l’ensemble de ses revenus transférés (salaires, dividendes, loyers, etc.) en bahts, sur la base des montants réellement reçus. La surveillance bancaire s’intensifie, et l’obtention du numéro d’identification fiscale, le fameux NIF, devient incontournable, à chaque étape.

De nouveaux impératifs s’imposent : tous les foyers doivent disposer de leur NIF pour leur déclaration annuelle, sans exception. Les revenus venus d’ailleurs et importés dans l’année pèsent désormais sur le taux local. La législation se muscle, le contrôle des flux s’intensifie et les dispositifs de prélèvement suivent la cadence.

Type de revenu Avant 2025 Après 2025
Revenu étranger transféré Non imposé Imposé l’année du transfert
Obligation de NIF Souple Systématique
Taux d’imposition Variable Recalibré selon les seuils thaïlandais

Ces changements bousculent les habitudes : il faut désormais anticiper chaque entrée d’argent, examiner les nouveaux barèmes, respecter des délais stricts pour déclarer et veiller à la cohérence entre les deux administrations fiscales, afin de ne pas se retrouver piégé entre double prélèvement et erreur sur la feuille d’impôt.

Le nouvel impôt minimum sur les sociétés à 15 % : qui est concerné et comment s’y préparer ?

La Thaïlande se met au diapason international : dès 2025, le taux minimal d’imposition grimpe à 15 % pour les sociétés actives sur place. Sont visées principalement les multinationales réalisant plus de 750 millions d’euros de chiffre d’affaires, mais toutes les grandes structures seront passées à la loupe. Filiales, holdings asiatiques, toute la mécanique fiscale va devoir entrer dans le rang.

La réforme cible les groupes intégrés à l’international, conformément aux lignes fixées par l’OCDE. Les PME thaïlandaises échappent encore à ce filet. Pour ceux qui disposent d’un visa LTR, rien ne change sur la déclaration individuelle, mais les entreprises qui les emploient doivent revoir leurs copies.

Toute la difficulté, c’est d’identifier si la société relève du dispositif et de remettre d’aplomb les outils déclaratifs dès la prochaine année fiscale. Les directions financières ne peuvent plus attendre : elles doivent examiner la structure des échanges financiers, les mécanismes de distribution de bénéfices ou d’assurances, et la circulation interne des flux entre entités du même groupe. Désormais, aucune opération ne pourra se passer d’une justification solide.

Différentes mesures doivent être prises, selon le profil de l’entreprise :

  • Mise à jour complète des procédures de déclaration
  • Modernisation des outils d’identification fiscale
  • Formation des équipes comptables à ces nouvelles règles

Prenons un exemple très concret : une compagnie d’assurance présente en Thaïlande à travers une entité mondiale devra, à partir de 2025, consigner chaque mouvement financier dans un registre précis sous peine de redressement. L’administration ne laisse plus rien passer et les contrôles s’annoncent beaucoup plus sourcilleux.

Groupe de personnes en attente dans un bureau d

Convention fiscale France-Thaïlande et ressources officielles : où trouver des réponses fiables à vos questions

La convention fiscale bilatérale reste le texte de référence pour définir la part d’impôt attendue par chaque État. Ce document expose sans détour les critères de résidence, la liste détaillée des revenus concernés (salaires, dividendes, intérêts, plus-values), ainsi que les principes d’application en fonction de la configuration personnelle ou professionnelle de chacun.

Pour le résident français installé à Chiang Mai ou pour l’investisseur actif sur plusieurs continents, ce cadre reste incontournable. Ne pas renseigner correctement son numéro d’identification fiscale lors de la déclaration ne passera plus. La version complète du texte, accessible sur les portails des administrations des finances françaises et thaïlandaises, permet à chacun de vérifier la situation qui lui correspond.

En cas de doute sur l’exercice fiscal à prendre en compte, sur les démarches à opérer ou sur la déclaration des revenus transférés, les seules sources fiables restent les institutions officielles. Il peut être judicieux de consulter la direction des impôts à Paris, de s’adresser à l’ambassade de France à Bangkok, ou de rechercher des conseils auprès des spécialistes en fiscalité internationale qui éditent régulièrement des guides détaillés.

Voici les repères et démarches utiles pour s’orienter dans ces nouvelles obligations :

  • Guide détaillé sur la convention fiscale France-Thaïlande : critères, taux, obligations déclaratives
  • Procédures pratiques pour obtenir ou contrôler le NIF en France et en Thaïlande
  • Mises à jour régulières sur les règles de déclaration des expatriés

Dans ce décor fiscal revu de fond en comble, la seule boussole valable, c’est l’information à jour. Pour 2025, la Thaïlande donne le rythme et l’orchestre n’attend personne.